Retour sur le 56e congrès de l’AICA International

Organisé par la section roumaine de l’AICA, le 56e congrès de l’Association internationale des critiques d’art s’est tenu du 4 au 9 novembre 2024 à Bucarest et à Lasi, ancienne capitale de la Moldavie. Pour l’occasion, plusieurs membres de l’AICA France ont fait le déplacement en Roumanie, inspirés par le thème de cette année : « Becoming Machine, Resisting the Artificial » (« Devenir machine, résister à l’artificiel »).

Durant plus de quatre jours, une centaine de critiques d’art de différentes nationalités et de différentes générations se sont réunis en Roumanie afin de faire un état des lieux de la création à l’heure de l’Intelligence artificielle. Parmi la cinquantaine d’intervenants, plusieurs membres de l’AICA France ont pris la parole dans les salles du Musée national d’art contemporain (Bucarest) et de l’Université nationale des arts Georges Enesco (Lasi), où étaient également présents Fabien Simode (président de l’AICA France), Mathilde Roman (ancienne trésorière de l’AICA International, chargée de mission à l’international pour l’AICA France) et Hélène Langlois (coordinatrice de l’AICA France).

Après une première intervention de Susana Sulic sur « la simulation dans l’art », Clara Muller a brillamment exposé les recherches menées par les artistes sur « l’atmosphère du futur ». Spécialistes des arts numériques, Anne-Marie Morice et Véronique Godé ont, chacune, remis en perspective les expérimentations liées à l’Intelligence artificielle dans l’art contemporain, quand Jean-Louis Poitevin a réfléchi au devenir de l’art à partir du sixième et dernier épisode de la série Black Mirror : « Black Museum ». Invité par Horea Avram, président de l’AICA Roumanie et organisateur du congrès, Jean Paul Fourmentraux a quant à lui donné une conférence sur « L’art de la désobéissance digitale », à partir de l’installation Capture du plasticien italien Paolo Cirio, qui interroge les dérives de la reconnaissance faciale.

Occasion de nombreux échanges avec les bureaux des autres sections nationales autour des projets développés, des difficultés rencontrées et des possibles mutualisations de nos actions, le congrès a également accordé du temps aux visites d’expositions et de musées de Bucarest et de Lasi, et à des rencontres privilégiées avec les commissaires. A l’invitation de Małgorzata Kaźmierczak, nouvelle présidente de l’AICA International, l’AICA France a enfin rendu hommage à Elisabeth Couturier, disparue en septembre, lors de l’Assemblée générale de l’AICA International qui s’est tenue le 6 novembre, à Bucarest.

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