André MASSON – Jacques LACAN. CENTRE POMPIDOU METZ 2024
ANDRÉ MASSON : Il n’y a pas de monde achevé
29/03/24. – 02/09/24
LACAN, L’EXPOSITION. Quand l’art rencontre la psychanalyse
31/12/23 – 27/05/24
« Le Centre Pompidou-Metz (dont les programmations ont toujours été remarquables) aura réuni deux figures dont il était légitime qu’elles se croisent à un moment donné, tant les liens entre ces deux personnages furent significatifs. Nés à 6 ans d’intervalle, André Masson et Jacques Lacan n’eurent pas le même rapport à la guerre de 14-18.
Trop jeune pour être enrôlé, Lacan ne connut pas les horreurs de la grande guerre, que Masson vécut, lui, de manière directe en étant blessé sur le front, rapatrié sur l’arrière, et interné un temps en hôpital psychiatrique.
Le trauma vécu, en 1917, par Masson sur le front et l’expérience psychiatrique qui s’ensuivit exacerbèrent sa propension à vivre des états limites – inconscients et subconscients. Son passage par le surréalisme ainsi que le compagnonnage tumultueux avec Breton ont très tôt ancré l’œuvre du peintre du côté d’une plongée dans les bas-fonds psychiques.
Sur le plan de l’automatisme, Masson précède les recherches de Breton et d’Éluard sur l’écriture automatique, le puissant trauma de la guerre de 14-18 ayant joué un rôle fondateur dans le cas du dessin automatique, celui-ci apparaissant comme le développement – ultra- rapide et d’un seul tenant – d’une énergie accumulée et longtemps bloquée (cf. André Masson, les dessins automatiques, Blusson, 1988).
Les deux expositions – LACAN et MASSON – se chevauchent et s’interpénètrent donc de manière fort intéressante. Elles n’en conservent pas moins chacune une spécificité et une forme de puissance singulière. Il s’agit dans les deux cas de fortes propositions qui ne peuvent laisser le visiteur indifférent.
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