Par son poids, par son volume et par son déploiement, par nature, aucune architecture ne saurait être exposée. En revanche, l’architecture expose – des idées, des desseins, des désirs. Mieux, l’architecture de Marc Barani s’expose, car elle tente et elle ose, elle relève le défi et « va vers son risque » (René Char). Contre le geste gratuit, contre l’équateur neutre, contre la transparence reine, Marc Barani élabore des formes scrupuleusement incarnées, diligentes à l’égard du sacré et du secret. Ponts, cimetières et logements intègrent moins un paysage qu’ils ne l’exhaussent. Ici, l’architecture est une épiphanie et la ligne d’horizon une maçonnerie.
Pour donner à voir cet imprésentable, seront convoqués des mots, des sons et des images, autant de substituts capables de dire la volupté et la singularité d’une architecture en son absence. En d’autres termes, il s’agira, comme s’y emploient toutes les œuvres de Marc Barani, de parfaitement tenir lieu.