Quelque part entre le silence et les parlers

« Quelque part entre le silence et les parlers »

maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff
Du 26 juin au 28 novembre 2021
fermeture estivale du 25 juillet au 10 septembre
rendez-vous de réouverture le 11 septembre de 16h à 19h
vernissage 26 juin 2021 – de 16h à 19h

avec : Louisa Babari, Adel Bentounsi, Walid Bouchouchi, Fatima Chafaa, Dalila Dalléas Bouzar, Mounir Gouri, Fatima Idiri, Sabrina Idiri Chemloul, Amina Menia, Sadek Rahim.

Commissariat : Florian Gaité

Après une année marquée par la distance, et entravée par l’impossibilité
de se déplacer, l’exposition Quelque part entre le silence et les parlers
ravive le souvenir d’un voyage en Algérie, un pays dont elle cherche à
faire entendre les voix et apprécier le silence. Elle est une oreille tendue
par-delà la Méditerranée, l’occasion d’une lecture, d’une écoute, d’un
partage avec ce pays aussi familier que méconnu, dont la complexité
(sociale, politique, historique) est à la mesure de la diversité culturelle
qui s’y exprime. L’histoire de ce pays pluriel se traduit en effet dans le
foisonnement des idiomes qu’on y parle (issus de langues berbères,
arabes et européennes) qui fait de la question linguistique un enjeu
artistique de premier plan. Quelque part entre le silence et les parlers
réunit ainsi des artistes qui y sont nés, y vivent ou y travaillent, en prise
directe avec ce noeud langagier, et traite la façon dont il influence si
profondément leurs imaginaires. Elle place au centre de son projet un
territoire-mosaïque ici saisi au prisme des mots, des voix, des paroles,
des écritures qui le constituent, qu’ils soient explicites, tacites ou
même muets. Le corpus d’oeuvres entend mettre en lumière le potentiel
plastique, poétique et politique d’un rapport ambivalent à l’expression,
où la générosité en paroles le dispute à la retenue du discours.

Le silence et les parlers représentent les deux pôles à partir desquels
interroger la pratique de la langue en Algérie qui peut autant se heurter à
des obstacles, relevant de situations de mécompréhension, de pudeur,
de censure, d’inhibition ou de secret, que traduire l’inventivité dont font
preuve les Algérien.ne.s pour communiquer, leur goût de la parole, de
la tradition orale, du chant et de l’écriture. Leurs parlers constituent
donc un art en soi et se présentent comme les lieux de continuelles
métamorphoses : ils s’y inventent entre accents dissonants, écritures
effacées et mots créoles. Du bricolage langagier aux silences, du
slogan politique au récit testimonial, de l’alphabet au concept, Quelque
part entre le silence et les parlers invite alors à écouter parler, à laisser
éclater les sonorités, à donner à entendre, à voir et à lire, pour produire
les conditions d’une rencontre avec des artistes pour certains encore
peu représentés dans les lieux d’art en France. Alors que nos modes
d’échanges ont subi ces derniers mois de profonds bouleversements,
Quelque part entre le silence et les parlers se veut un échange ouvert,
et versatile, aux airs de double jeu.

Exposition réalisée suite et grâce aux séjours menés en Algérie en 2019 par l’intermédiaire de l' »Aide à l’écriture et à la publication d’un essai critique » proposée par l’INHA (Institut national d’histoire de l’art) et
l’Institut français, en partenariat avec le ministère de la Culture et de la
Communication – Direction générale de la création artistique et la revue
CRITIQUE D’ART.

 

Plus d’infos: https://maisondesarts.malakoff.fr/4-218/fiche/quelque-part-entre-le-silence-et-les-parlers.htm

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