La stratégie de dédiabolisation conduite par le parti peine à dissimuler une idéologie sinistre, largement fondée sur l’exclusion et le repli sur soi, la division et la haine, et dont le programme culturel se résume au seul entretien d’un patrimoine « pétrifié ».
Sans surprise, le Rassemblement National est arrivé en tête du premier tour des élections législatives. Faut-il se résigner à la perspective de voir s’installer aux commandes du pays un Premier ministre et son gouvernement héritiers du Front national ? La stratégie de dédiabolisation conduite par le parti peine à dissimuler une idéologie sinistre, largement fondée sur l’exclusion et le repli sur soi, la division et la haine, et dont le programme culturel se résume au seul entretien d’un patrimoine « pétrifié ». Les politiques culturelles mises en place dans les villes et les pays où l’extrême droite a été élue nous alertent sur les menaces qui planent aujourd’hui sur la création : polémiques, ingérences, licenciements, censures, maltraitances budgétaires, attaques répétées contre la liberté de créer et de critiquer…
Association fondée en 1949, réunissant plus de 600 adhérents et adhérentes, membre fondateur de l’Observatoire de la liberté de création, l’AICA France refuse de se résigner. Ne nous résignons pas ! La section française de l’Association internationale des critiques d’art appelle donc, dimanche 7 juillet 2024, à s’opposer très largement au Rassemblement National en votant pour le Nouveau Front Populaire ou pour les candidats et les candidates démocrates qui seront en mesure de battre le RN dans leur circonscription. L’art et la critique sont en danger. Dimanche, défendons-les !
