Avec Juracing Parts (2023), Maxime Sanchez poursuit ses expérimentations sculpturales, tout en adoptant un mode plus allusif. Comme souvent, le choix d’un titre composite, non dénué d’humour, fournit l’amorce interprétative de sa démarche. L’ère géologique ayant suscité l’imaginaire le plus foisonnant est en la circonstance appréhendée au travers de ses produits dérivés. Qualifiant la performance automobile, le terme « racing » désigne aussi l’un des styles déclinés par les adeptes du tuning. L’appropriation langagière du jeune artiste fait écho à d’autres hybridations et déplacements, suggérant une impureté toute postmoderne. Les croisements de formes, de matériaux et de pratiques tirés de différents registres ébranlent notamment les partitions entre le majeur et le mineur. Déjà éprouvés par nombre de ses prédécesseurs, de tels métissages reposent dans son cas sur une manière de faire, dans laquelle activité artistique et vie quotidienne sont indissociablement le reflet d’une façon de (re)penser la société actuelle. Extrait du texte de Natacha Pugnet
