A l’occasion de l’exposition aux Frigo à la galerie Aiguillage jusqu’au 22 juillet à Paris, le peintre Laurent Chabot présente une monographie rétrospective très bien fournie en reproductions de bonne qualité et en textes.
On ne peut se contenter de le définir comme le peintre du jaune, comme il y a celui du noir ou du bleu ou du rouge etc, mais l’utilisation de cette couleur systématique (il y a toutefois quelques peintures en blanc ou en rouge) percute le spectateur au-delà de l’anecdote et du procédé obsessionnel.
Les glacis de la peinture à l’huile offrent une finesse du détail de la touche et une profondeur déclinée sur plusieurs couches. La sensibilité quasi épidermique qui en résulte, brûle l’œil et la peau comme tous ces soleils incandescents. Lumière, mot-maître de l’œuvre de Laurent Chabot qui dessine des espaces particulièrement architecturés. De séries en séries, les peintures au lieu de s’épuiser gagnent en intensité.
Lumières et espaces du premier comme du dernier jour, une somme de cartes postales éblouissantes qui seraient adressées à la poste restante. Nous demeurons aveuglés et parfois une éclaircie. Dans le ciel.