Je ne reviens jamais sur mes pas

Je ne reviens jamais sur mes pas

une exposition du groupe No Name, option art de la HEAR
commissariat : Julien Bécourt

 

A l’invitation du groupe No Name, section art de la Haute Ecole des Arts du Rhin à Strasbourg, le journaliste et critique d’art Julien Bécourt signe le commissariat de l’exposition Je ne reviens jamais sur mes pas, aboutissement d’un séminaire doublé d’un workshop portant sur l’ésotérisme. Nébuleuse aux innombrables rhizomes et entourée d’un halo de mystère, l’ésotérisme – du grec esôterikós, « de l’intérieur » – est une notion qu’il est difficile de circonscrire puisqu’elle opère en quelque sorte une synthèse de la spiritualité et des sciences.

Les grandes doctrines mystiques – de la Kabbale au Soufisme, de la Gnose au Yoga – y sont indissociables de pratiques hermétiques, dites « occultes », qui associent une méthodologie secrète à une philosophie – alchimie, astrologie, numérologie, magie, herboristerie. Sujet à une théâtralité baroque, l’ésotérisme ordonne sa propre mise en scène, sous forme de rituel initiatique où costumes, gestes et postures revêtent un sens caché que l’on se doit de saisir dans une temporalité plus vaste.

Souvent décriées ou dévoyées dans l’histoire de la civilisation, les doctrines ésotériques sont aujourd’hui à portée de clic et reviennent en force dans les sociétés occidentales. A travers leur réappropriation par les minorités – « Rêver l’obscur », pour reprendre le titre d’un ouvrage de l’éco-féministe néo-païenne Starhawk –, un autre récit se dessine : celui des banni.e.s de l’histoire, en écho à celui des invisibilisé.e.s de la société, systématiquement occultés, ostracisés, genrés ou ethnicisés.

Ce sont ces instances que les vingt étudiant.es de la section No Name ont choisi de prendre à bras le corps et de remettre en perspective, selon des codes esthétiques en rupture avec l’ancien monde. Cette libre interprétation de l’ésotérisme s’est conçue autour d’un dialogue avec vingt pièces d’artistes contemporain.e.s, dans un jeu de regards croisés intergénérationnel, où vidéos et photographies, dessins et installations, sculptures et performances transfigurent l’espace de la Chaufferie.

Les artistes
Mali Arun, Vladimir Besson, Alexandre Caretti & Ludovic Hadjeras, Vincent Epplay, Chiara Fumai, Vidya Gastaldon, Alice Guittard, Laura Gozlan, Hendrik Hegray, Jean- Baptiste Janisset, Jules Maillot, Cynthia Monthier, Émilie Pitoiset, Jérôme Poret, Florian & Michael Quistrebert, Ritual Inhabitual, Ben Rivers, Suzanne Treister, Dune Varela

en dialogue avec

les étudiant.e.s
Manon Brunel, Azadeh Cohen Mercury, Chloé Duplessis de Pouzilhac, Vérane Kauffmann, Juliette Kerviche, Antoine Le Moigne, Émilie Mallard, Jeanne Mathieu, Briac Naux, Phuong-Thao Nguyen, Seunghyun Park, Marie Pecheu, Enzo Pernet, Alexis Puget, Thomas Roubaud, Chiara Schwartz, Francois-Xavier Szumski, Camille Venet, Danuté Vaitekunaite et Yuanxu Wang.

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