Très content de partager ici les entretiens tenu (en allemand) dans le cadre de l‘exposition
« von kleinen Atomen und grossen Geschichten » (de petits atomes et de grandes histoires)
Avec Barbara Ellmerer, Paul Takács, Helena Wyss-Scheffler
Au Trudelhaus, Baden, Suisse
Veuillez trouver ci-dessous une traduction en français du début du texte (en utilisant DeepL) :
« Les images sont des possibilités »
J. Emil Sennewald en discussion sur les particules et les récits avec Barbara Ellmerer, Paul Takács, Helena Wyss-Scheffler
A l’occasion de l’exposition « Von kleinen Atomen und grossen Geschichten » au Trudelhaus de Baden, le critique et journaliste J. Emil Sennewald a été invité à un entretien avec les artistes*. Son impression lors de la visite de l’exposition : ce ne sont pas trois positions qui ont été « mélangées » ici, mais tout est, comme il l’a formulé, « en train de couler ». L’expression bien connue du « Panta rhei » d’Héraclite, parfois traduite par « Nous entrons dans le même fleuve et pourtant pas dans le même, nous le sommes et nous ne le sommes pas », mène au cœur de la question de la mémoire et de ce qui peut être rappelé. Et aussi, dans la perspective de la création artistique, à la question de savoir ce qui est construction, ce qui est reconstruction. Dans l’exposition, la fluidité apparaît comme un motif principal : fluidité de la couleur, de la matière, fluidité comme principe de production. L’acte artistique ne serait pas comparable à celui de l’historien qui tente de donner des formes solides à l’eau qui coule. Au contraire, chaque tableau d’art ajoute au flux un autre tourbillon, un autre courant, une autre eau. C’est en ce sens que ces œuvres sont liées : entrer dans l’exposition, c’est entrer dans un fleuve, car la peinture n’est pas fixe et ne retient pas. Ce qui est peint rappelle, en s’écoulant, parfois le lit de la rivière. Traverser « De petits atomes et de grandes histoires » invite à être prêt à ressortir changé. Suite aux rencontres dans l’exposition, Sennewald a demandé aux trois participants une interview que vous pouvez lire ci-dessous.
J. Emil Sennewald : Helena Wyss-Scheffler, commençons l’entretien par la question de savoir comment les images sont composées à partir de souvenirs. Il en résulte souvent des abîmes, des tourbillons, des décalages. Comment choisissez-vous les motifs et les sujets des tableaux ?
Helena Wyss-Scheffler : Je travaille par groupes d’œuvres. Cela signifie que j’établis des règles fondamentales selon lesquelles je souhaite travailler. Par exemple, sur quel type de souvenirs je me concentre. Ou encore : s’agit-il d’espaces intérieurs ou de lieux publics ? Qui et quoi peut ou doit apparaître. Des animaux peut-être, et si oui, quels animaux et de quelle manière. Quelle est leur fonction. Quels autres éléments sont importants. Je me pose des questions sur la perspective, la couleur et ce genre de choses. C’est ainsi que je nourris mes archives de notes, de mots-clés, d’instantanés et que je reste attentif et actif.
JES : Mais tout ne se prépare pas, n’est-ce pas ?
HWS : Non : malgré ce travail préparatoire plutôt rigoureux, le déclenchement de chaque photo est alors spontané, souvent énigmatique, se sent aventureux. La plupart du temps, je me souviens spontanément de petites choses, dans des situations très différentes. Je fais alors une courte note sur quelque chose que je peux écrire. Souvent, cette note est oubliée dans la vie quotidienne et réapparaît quelques jours plus tard. Dans ce cas, être négligent est une stratégie. Ce n’est que lorsque la note ou la pensée me revient que je peux estimer si je veux vraiment y travailler. Si cela ne me lâche plus. Si je remarque qu’il y a quelque chose derrière. Si, en y regardant de plus près, elle me semble plus grande. Je travaille sur des images qui durent plus longtemps, qui ne sont pas peintes rapidement, ni vues rapidement.
JES : Comment se déroule ce travail ?
