Denis Gibelin relève le défi de déployer ses derniers travaux dans un espace baroque. A l’opposé, son travail crée un dialogue avec l’architecture, les moulures, les statues, les pilastres et le mobilier, le retable de La chapelle de la Providence à Nice. Il vient avec ses peintures et ses sculptures ou ses installations de peu, ses interventions étant minimalistes et comme saisies dans un filet de pêche.
Sa pêche c’est les cristaux. De sel ou de glace il provoque le temps dans des propositions éphémères qu’il dépose là où la religion en a décidé autrement. De sel ou de glace, voilà qu’il nous apporte l’empreinte d’un brin de ciel et d’embruns, qu’il nous fait sentir le ressac, les mouvements de l’eau et sauter par-dessus la ligne d’horizon.
C’est bien cet improbable trait de rive qui affleure sous nos yeux, ces bris sur la roche, le fracas de l’eau sur les brisants et avec, vers des infinis intangibles, nous dérivons.
Jusqu’au 15 février au Centre culturel La Providence à Nice.