Dans Visions de Mandiargues, essai sur André Pieyre de Mandiargues (1909-1991), écrivain, poète, critique d’art, surréaliste de la seconde génération et auteur passionné par l’image dont il a constamment irrigué son écriture, sont d’abord invités les œuvres ou les témoignages de ses contemporains : écrivains (André Breton, Alejandra Pizarnik, William Burroughs), artistes et plasticiens (Leonor Fini, René Magritte, Wifredo Lam), photographes (Hans Bellmer, Henri Cartier-Bresson, Man Ray) ou cinéastes (Michelangelo Antonioni, Walerian Borowczyk,
Nelly Kaplan). Mais aussi, au fil de brèves liaisons imaginées et contre toute attente, apparaîtront les citations d’œuvres d’artistes contemporains dont l’univers, à de multiples égards, propose un reflet de son esthétique dans le champ de la peinture et des plasticiens (Claude Lévêque,
David Reed, Philip Taaffe), de la photographie (Martine Aballéa, Denis Roche, Hiroshi Sugimoto), de la vidéo (Kenneth Anger, Eija-Liisa Ahtila, Bill Viola), du théâtre (Jan Fabre, Jacques Vincey, Krzysztof Warlikowski) ou du cinéma (David Lynch, Raoul Ruiz, Apichatpong Weerasethakul).
Dès lors, fortes de ce nouvel éclairage, des thématiques telles que l’œuvre de Marcel Duchamp ou le baroque, l’art des jardins ou la sémiologie, l’érotisme ou la plasticité des images mentales,
la notion de genre ou celle de livre d’artiste composent Visions de Mandiargues pour approcher l’incandescente modernité de son écriture : son expérience au XXIe siècle. Enfin, des photographies, respectivement de Bernard Plossu, Bona Pieyre de Mandiargues,
Florence Chevallier, Érik Bullot, Gérard Macé, Nicolas Comment, Sara Imloul, Kourtney Roy, Muriel Pic et Françoise Nuñez, ouvrent chaque chapitre de Visions de Mandiargues comme une invitation de l’image à l’écriture qui pourrait en être l’écho.