Germaine Richier, Valentine Schlegel Musée Fabre
On attendait beaucoup de cette rétrospective d’une artiste en grande partie montpelliéraine et le résultat dépasse nos attentes. Sa créativité exceptionnelle est en effet mise en valeur sur un parcours de deux étages qui démarre par les bustes, L’escrimeuse sans masque (le détail a son importance) et le fameux éphèbe Loretto, encore assez classiques, pour s’achever sur les expérimentations et couleurs de la dernière période, en passant par des sections qui prêtent au rêve telles que Animisme, Hybridations ou Mythes et Sacré, montrant combien cette œuvre entre en écho avec des préoccupations présentes. En fait, où que l’on se tourne, on a l’impression de n’avoir affaire qu’à des chefs d’œuvre : les deux puissantes allégories L’Orage et L’Ouragane pour commencer, en bronze patiné, avec cet art du modelé râpeux, accidenté, caractéristique de l’artiste qui ne visait guère un idéal de pureté idéaliste mais un rapport brut avec la matière ; La Spirale, interminable, qui rejoindra plus tard l’espace public de l’écusson ; La Sauterelle, humaine si humaine, Le cheval à six têtes et son mystère sacré… La salle des Hybridations en particulier constitue sans doute l’acmé de cette production qui s’inspire de la faune régionale, ses sauterelles et son Crapaud, sa Cigale et sa célèbre Chauve-souris, toutes traitées de manière anthropomorphe, pas si éloignée d’un certain surréalisme (l’ami Max Ernst…), l’indépendance et le désir d’exploration singuliere en plus. On est « bluffés » en particulier par les réalisations incluant des fils métalliques tels que le fameux Griffu, sans doute sa vision allégorique de l’homme de son siècle ou l’oblique Araignée, l’industrieuse Fourmi. Certes ils relient les membres de personnages, constituent comme une entrave au mouvement, si essentiel dans l’œuvre de Richier mais témoignent surtout d’une ouverture sur une maîtrise de l’espace tout à fait singulière et ainsi remarquable. De même, les expériences de la couleur vers la fin de sa vie, traduisent une volonté d’introduire de la joie colorée ou grâce au verre, dans le caractère tragique prêté à la sculpture – et dont ne témoigne que trop, à quelques pas le longiligne et controversé Christ d’Assy…. Ou la tête de taureau, au pied du toréador, dans un pays où la tauromachie, nous est si proche (entre Espagne et Camargue, Arles et Nîmes…). Tout cela sans réalisme, jambes fines, ventre rond, tête de trident. De la joie aussi dans une époque qui en manque… On s’étonnera aussi de ses travaux réalisés avec les maîtres de l’abstraction, Zao Wou Ki ou Vieira da Silva : l’artiste ne reculait devant aucune audace, et savait mettre son ego en sourdine pour s’essayer à des expériences duelles devenues aujourd’hui courantes. On ne ressort pas seulement enchanté mais sonné, voire soufflé par l’inspiration de L’Ouragane, dominé à l’instar de l’un des deux sujets de La Montagne, échec et mat, pour faire référence à son incroyable Echiquier de plâtre, à 5 éléments. Encore n’ai-je point évoqué les hybridations de matière (bois flotté, coquillages, branchages…), les peintures ou gravures, et toutes les petites choses que l’on découvre au fil de l’exposition (tels les petits Guerriers), qu’il s’agisse de la section L’atelier ou des salles de projection et documentation en fin de parcours…
Juste à côté du Musée Fabre, l’Hôtel Cabrières Sabatier d’Espeyran, exhibe les riches intérieurs de la grande bourgeoisie du siècle industriel, qui ne lésinait ni sur la pléthore d’objets décoratifs ni sur son goût affirmé pour l’opulence. Valentine Schlegel, que l’on avait pu découvrir au Crac de Sète, et qui nous a quittés depuis, est représentée par ses céramiques, aux élancées animales ou végétales, qu’elle a contribué à célébrer bien avant qu’elles ne redeviennent à la mode. Une pièce du 2nd étage est consacrée à des maquettes de cheminée dont elle réalise des sculptures abstraites, épurées et qui se refusent à l’autorité des angles droits. On retrouve aussi sa célèbre collection de couteaux, qu’elle s’approprie et qui s’exposent tels des ready-made ou des symboles virils, sciemment revendiqués. La confrontation est surprenante puisque l’artiste misait avant tout sur la légèreté, la sobriété, l’art de vivre là où les décors bourgeois cherchent avant tout le clinquant et le tape à l’œil, sans parler de la surcharge (les pompons dans l’escalier). Valentine Schlegel avait conscience de la fragilité des choses ainsi que le prouvent ses bas-reliefs faits d’empreintes de sable exposées, comme un blason contradictoire, dès le seuil de l’appartement. Agnès Varda a souvent photographié son amie au travail, laquelle s’est impliquée également dans les décors de théâtre de son beau-frère Jean Vilar. Photos et décors font partie du parcours, visible jusqu’au 17-9. BTN
Jusqu’au 5-11, 39 ; bd Bonnes nouvelles, 0467148300
Les trente ans de Carré d’art, Nîmes
Les 30 ans de Carré d’art, ce sont tous les musées nîmois, accueillant de l’art contemporain, associé ainsi à l’art antique, à la peinture classique, à l’artisanat ou aux traditions locales. Dans le même temps, les collections sont revisitées, redécouvertes et contextualisées. Ainsi tous les concepteurs d’affiches pour les férias sont-ils rassemblés d’Arroyo à Nicole Bousquet, au Musée des Cultures taurines. Au Musée des Beaux-Arts, on exhume les œuvres de Martial Raysse (cf. Paul Valéry), l’un des survivants du Nouveau réalisme, si apprécié du premier conservateur, Bob Calle. On peut ainsi découvrir les deux grandes périodes de cet artiste : les néons plutôt pop et son retour à une figuration classique, dont certaines places nîmoise rendent compte. Au Musée du vieux Nîmes, ont été sollicités des artistes du tissu, naguère présentées dans le bâtiment imaginé par Norman Foster : l’américaine Latoya Ruby Frazier qui imprime ses performances aux drapeaux sur du blue-jeans, d’origine nîmoise, dans une perspective sociale et politique ; Anna Boghiguian mêlant les symboles nîmois à ceux de sa ville natale, Le Caire (Le crocodile, la voile de felouque illustrant le commerce). De son côté Mounina Al Solh a recouru à la broderie pour mettre en histoire les récits d’exilées syriennes. Mais le tissu ne se conjugue pas qu’au féminin malgré la présence d’Annette Messager. Support-Surfaces selon Viallat ou Cane, voire l’indispensable Saytour (panoplie de magicien) est passé par là, ainsi que notre Yves Reynier (chasuble et oiseau) préféré. Au Musée d’Histoire naturelle, se glissent parmi les pièces de zoologie, géologie ou ethnographie, des masques de Rondinone, des monceaux de soufre d’Othoniel ou les natures mortes miniatures peintes de Favier. Le Musée de la Romanité a consacré son sous-sol à un artiste autrichien, lequel aura reconstitué, dans sa Mémoire Vive, des variations étonnantes à partir des vestiges anciens. L’imprimante 3 D fait ainsi des merveilles et apporte de surcroît la transparence. L’hybridité des modèles antiques (monstres, dieux) est soulignée, et on relit les statues de Neptune ou Pan, Anubis ou Cupidon, avec un autre regard. Oliver Laric est un artiste du présent qui sait mettre les outils d’avenir au service de la célébration d’un passé qui nous est précieux, en particulier à Nîmes (cf. L’art-vues juin). La Chapelle des Jésuites est occupée par la chorégraphie de Noé Soulié qui se livre à des figures imposées par les limites du cadre. Et puis il y a, last but not the least, Carré d’Art, son sous-sol (Triptyque vidéo de Martine Syms, qui nous fait voyager en images dans les quartiers sur-animés de Los Angeles), sa librairie (et les portraits d’artistes, de Jean-Pierre Loubat)… Ses différents niveaux enfin, dont le rez-de-chaussée, et sa carte blanche à la nîmoise Suzanne Lafont, qui a installé un vrai bouquet de photographies à partir d’œuvres présentes de la Collection : scènes de guérilla urbaine de Stan Douglas, portraits ou paysages urbains des œuvres présentes (Thomas Schutte, Jean-Luc Moulène, Akram Zaatari, Thomas Struth etc.) ou absentes (Boltanski). A l’étage, l’exposition La Mélodie des choses est « Carré-ment » didactique puisque l’on se promène du Nouveau Réalisme (Affichistes, Spoerri, Arman, etc.) à Markus Raetz ou Larry Bell, parmi plusieurs décennies d’Histoire de l’art : Art conceptuel, Supports-Surfaces (Nos régionaux : Arnal, Dezeuze, Saytour, Viallat…) et BMPT, Arte Povera, figuration des années 80 (Combas, Barcelo, Alberola…), peinture allemande (Richter, Polke…), production nîmoise (Clément, Bordarier, Azémard)… Mais c’est au dernier étage que l’on se rapproche le plus des options du conservateur qui a délégué à deux artistes, récemment exposés, la responsabilité des choix d’œuvres censées mettre en valeur les acquisitions. Le suédois/jordanien, Tarik Kiswanson, qui nous avait enchanté avec ses Vestibules en lanières de métal poli, tournoyant sur eux-mêmes, a joué le jeu de manière sobre, en exploitant l’espace et en rappelant à notre meilleur souvenir les expositions de ces dernières années : Etel Adnan, Dahn Vo, Nairy Baghramian, Sam Contis, Wolgang Tillmans, Rosalind Nashabishi, et aussi des séries de Sophie Calle, Suzanne Lafont, ou des sculptures, un peu oubliées aujourd’hui du regretté Absalon. On voit ainsi les orientations prises par le Musée, impliqué dans les diverses causes qui caractérisent les motivations des artistes du présent, engagés ou éveillés, d’aujourd’hui. Quant au libanais Walid Raad, il surprend son monde en limitant ses choix aux ombres de tableaux muraux censés avoir été offerts à Bob Calle, premier conservateur en titre, pour services médicaux rendus. Une manière de réintroduire de la fiction dans le réel. Enfin, la Bibliothèque présente de somptueux livres d’artistes, genre plus rare mais qui a acquis ses lettres de noblesse. Un anniversaire consensuel où l’on trouve un peu de tout, un peu d’éclectisme, ne faisant pas de mal face à la montée des sectarismes de toute confession. BTN
Jusqu’au 17-09, place de la Maison carrée, 0466763570
Colette Richarme, Musée de Vulliod-St Germain, Pézenas (34120)
Une artiste moderne dans une demeure « renaissante », réaménagée vers la fin du 19ème et devenue musée par la grâce de généreux mais exigeants donateurs… Voilà ce qui nous attend dans cet espace méconnu qui contient cependant quelques merveilles : le fauteuil observatoire de Molière, des tapisseries d’Aubusson sur l’épopée alexandrine, une salle réservée aux faïences, en lesquelles les commissaires ont intégré un herbier florissant mais également une vanité aux coquelicots qui résume à lui seul la lucidité de Colette Richarme, cette artiste en quête d’absolu, ainsi que le titre le gros coffret qui lui est consacré. Ses tableaux se glissent judicieusement entre un Apollon de Bertin, des armoires du terroir classées et de superbes potiches chinoises de sorte que l’œuvre de cette artiste roturière confronte une vision singulière d’un XXème siècle tourmenté aux goûts aristocratiques d’un passé bien antérieur. Le parcours se déroule sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée et le premier favorisent la découverte de l’artiste en tant qu’individu, dans ses aspects les plus intimes. On suit l’existence de la femme, depuis son enfance chinoise dont témoigne une nature morte au Bouddha, très matissienne, réalisée à la gouache, dans les années d’avant-guerre. L’itinéraire est rythmé par des vitrines où s’affichent maints documents, dont des poèmes sur Oradour, illustrés par Richarme, dans des tons sombres, à l’encre ; la correspondance avec son amie Louise Bourgeois ; ses portraits de l’ami Jacques Blanche ; ses fameuses palettes qui règlent son compte à la dichotomie arbitraire Abstrait/figuratif ; des témoignages de ses voyages ou séjours, notamment en Corse, où elle peint Prométhée, allégorie de la souffrance de qui veut apporter à un monde hostile le feu singulier de sa passion ou de sa foi. Le deuxième niveau démarre justement, avec une Annonciation assez étonnante peinte pendant la guerre, toute en douceur et pureté, inspirée semble-t-il par une jeune gitane autochtone, aux nattes nouées par deux taches de sang… Tout un symbole… On entre alors dans le cœur de l’œuvre de l’artiste, par sections cohérentes, dont les motifs floraux, rutilants, ont déjà donné un aperçu à l’étage inférieur. On se rend compte de son intérêt pour le corps humain, avec sa Femme feu dans un style très libre, que l’on peut dire expressionniste, le sujet se fondant à la matière picturale et colorée. Ensuite c’est le feu d’artifice, dans des formats mesurés toutefois, preuve de l’humilité toute fervente de l’artiste : des paysages naturels dont un Mistral au printemps, tout empreint de mystère, où s’exprime la maîtrise de l’équilibre des masses colorées, très contrastées, à l’instar de la violence éolienne. Les Quatre saisons des Jardins auxquelles correspondent des notations poétiques et musicales. La poésie fut une passion et une activité pour cette peintre de l’allusif et du suggéré, éprise des contours volontairement indécis. On mettra l’accent sur la série de Natures mortes, très construites, avec une rigueur d’architecte et une unité tonale indéniable, la plus émouvante étant le bleue de 89, à quelques encablures de la disparition de l’artiste, lesquelles font écho, comme le micro et le macrocosme, aux Grands Ciels, libérés de la tyrannie de la ligne, ponctuant l’exposition de valeurs d’espérances et d’aspiration à l’absolu qui rassurent, en ces temps de crispation – a fortiori émanant d’une femme ayant beaucoup cherché mais aussi beaucoup souffert (dans sa vie intime comme dans sa carrière artistique). Les Nuages en Morbihan, vers sa dernière période, semblent portés par un souffle allégorique où l’on peut deviner de fantomatiques figures, preuve que des forces suprêmes dépassent l’humain, lequel se trouve en général plus à son aise dans sa relation aux objets du quotidien. Enfin, les paysages urbains et les Tours dans la nuit éblouissent par leur modernité. On pense au Mondrian des woogie-boogie américains, une ineffable sensibilité en plus. Les brumes roses d’un paysage industriel prouvent la capacité de cette peintre authentique à métamorphoser la réalité, fût-elle des plus triviales. On sort du musée enchanté, en se disant qu’il serait dommage que ce témoignage pictural au féminin d’une âme ardente et combative, ayant traversé son siècle, se perdît et qu’il serait bon qu’un lieu dont c’est la fonction s’en rendît acquéreur ou dépositaire. Il n’est peut-être pas utile d’aller chercher ailleurs ce que nous avons sur place… Cette exposition, permise grâce à divers prêts (Musée Fabre, Paul Valéry, Pont St Esprit…) outre l’Atelier montpelliérain) permet d’en souligner l’intérêt tout en traçant les grandes lignes, en sept étapes, de son abord potentiel. BTN
Jusqu’au 5-11, rue AP Alliès, 0467981182 et www.Richarme.fr
Les derniers Soulages, 2010, 2022, au Musée Soulages, Rodez (12000)
Si le maître avait souhaité que « son » musée ne devienne point un mausolée à sa gloire et mémoire, mais au contraire demeure ouvert à des expositions temporaires d’artistes vivants principalement, il n’aurait sans doute pas opposé son veto au fait que celle de cet été lui soit consacrée, en hommage posthume aux dernières années, bien vivantes, de sa production. Elles explorent l’outrenoir dont l’artiste revendiquait la découverte, et prouvent à quel point, loin de rester inactif à l’approche du siècle d’existence, et même un peu au-delà (dernière œuvre : mai 2022 !), il pouvait toujours explorer de nouvelles approches. Montrant qu’effectivement, dans les quarante dernières années de sa riche existence, il s’était bien ouvert de nouveaux horizons et pratiquait une toute autre peinture que celle qui l’avait rendu auparavant célèbre. Les formats sont le plus souvent généreux, à l’instar de ces cinq toiles verticales de 2019, d’une richesse d’interventions inouïe, et dont les effets de lumière se modifient en fonction de notre déplacement. Preuve s’il en fallait que le visiteur a une grande part dans la finition de l’œuvre, laquelle se modifie en fonction de son regard et de son corps. Cette surhumanité dans les dimensions nous rappelle l’intérêt du peintre pour les menhirs, qui le frappèrent durant son enfance, et bien sûr aussi pour les vitraux dont la hauteur, longitudinale, le fascinait. L’onctuosité de l’acrylique au noir, en général recouvrant toute la surface, « all over » (à une exception près), généreusement déposée sur la toile aux proportions décidées par le peintre (et non achetées toutes prêtes) qui travaillait au sol, favorise tout un jeu de passages de brosses de différentes tailles, fabriquées elles aussi par l’artiste. On imagine les multitudes de combinaisons possibles qui vont de la superposition à l’enchevêtrement, de la ligne droite à toute une série d’inflexions, de zones non attaquées et laissée monochromes à des ponctions plus ou moins régulières de matière qui animent et rythment la surface. Tantôt la toile, et notamment les horizontales, est striée de part en part de lignes élégantes et fines, tantôt quelques trais suffisent à obtenir l’effet de valeur escompté, tantôt de grand gestes viennent combler partiellement la surface du tableau, créant un effet de contraste entre mat et brillant, arrière-plan si l’on peut dire d’une peinture qui joue sur la planéité, et gestes mis en relief. Quand l’artiste prélève de la matière, les interventions peuvent s’avérer aérées ou au contraire très denses, d’une régularité implacable ou au contraire se retrouver en pleine crise d’émancipation. On voit ainsi l’immense variété que le grand peintre a su et pu explorer durant les douze dernières années de sa production et qui étonnent par leur fraîcheur, leur caractère prospectif comme s’il restait encore beaucoup à défricher dans cet immense continent de la peinture outrenoir. Une surprise nous attend de surcroît avec la présence d’une œuvre au blanc, traversée de lignes flottantes, comme si le peintre se situait encore et toujours au-delà, et se souvenait des vitraux de Conques, qui lui sont si proches, géographiquement et intimement (le blanc est la couleur de la mort dans certaines civilisations). L’exposition se continue en dehors de la salle temporaire, du côté de la salle des premiers outrenoirs. Même si l’on connaît déjà le musée, il n’est pas inutile de revoir certaines œuvres antérieures, à la lumière si je puis dire, de celles des dernières années, et vice-versa. Cela donne une nouvelle résonance à cette exposition temporaire, la première d’importance depuis le décès de Pierre Soulages, en automne dernier. Le musée de sa ville natale n’aura pas tardé à réagir… BTN
Jusqu’au 7-01, Jardin du foirail, av. V. Hugo, 0565738357
Ajoutons que, sur la route de Conques, à Marcillac-Vallon, au CAP, une passionnante exposition des multiples portraits réalisés par Vincent Cunillère, galeriste ruthénois par ailleurs, juste en face du Musée. Des gros plans, des visions de l’œuvre en plein accrochage, des échanges complices avec Colette dans l’intimité domestique, des prises de vue dans l’atelier, des manipulations de toiles, des pauses plus protocolaires devant son musée… Une amitié d’une trentaine d’années et un art, la photographie, au service d’un autre. Beaucoup de raisons de retrouver ces images du maître vivant, souriant ou les yeux tourné vers un horizon qui se confond avec sa recherche toujours remise en question et perpétuée au fil des toiles. Jusqu’au 1-11. Place de l’église. On peut voir également dans ce centre d’art bien des documents dans une salle permanente qui lui est réservée. BTN