Retour à l’école, la dernière exposition de Mark Dion à la galerie In Situ Fabienne Leclerc, est placée sous le signe de l’extinction et d’une certaine nostalgie. « Comprendre comment, quand et pourquoi nous avons évolué vers des sociétés dont le rapport à l’environnement est suicidaire[1] », tel en serait l’enjeu. Pour un artiste, de quelle manière interroger notre relation au monde naturel sinon sous l’angle rétrospectif de ses mises en représentation ? Le titre pose le cadre conceptuel d’œuvres, qui, mimant d’anciens modèles didactiques, en sondent la valeur heuristique. Dion est de longue date motivé par les questions d’ordre écologique, mais le caractère aujourd’hui si pressant des décisions politiques qui devraient être prises nécessitait quelque mise au point. Entrelaçant passé, présent et futur, arts et sciences, merveilleux et approche rationaliste, humour et noirceur, le retour à l’école proposé par Mark Dion s’avère faussement confortable. [Introduction au texte du catalogue]
[1] Sabrina Basta et Armelle Pradalier, « Entretien avec Mark Dion », Mark Dion. Extranaturel, Beaux-Arts de Paris éditions, 2016, p. 148.