Les critiques d’art, en tant qu’artistes-auteurs (80% des membres de l’AICA France indiquent avoir ce statut), sont concerné·e·s par la question des conditions de travail et de rémunération des artistes débattue lors des 5e assises du CIPAC le 29 novembre 2021 au Carreau du Temple, et par la mise en application de seuils minimums de rémunération proposés par certaines structures membres du CIPAC (notamment le réseau des centres d’art DCA, et le réseau Platform regroupant les FRAC).
Si l’AICA France reconnaît que ces seuils constituent un premier pas contre la gratuité du travail dans la filière de l’art, l’AICA France regrette néanmoins que les barèmes indiqués pour l’exercice de la critique d’art (120€ minimum le feuillet) ont été décidés sans concertation avec notre association, et ne correspondent ni à nos recommandations tarifaires (300 à 400€ minimum le feuillet) ni à la réalité du métier de critique (temps de recherche, temps d’écriture, tarification brute d’où se déduisent les cotisations sociales, etc.).
La question d’une juste reconnaissance des activités des critiques d’art, allant de pair avec une rémunération décente et une harmonisation des grilles tarifaires au sein du CIPAC, reste donc une demande pressante de l’AICA France.
Ainsi, la nécessité de rétribuer les critiques d’art et tous les acteurs du monde de l’art est désormais entendue au sein des structures membres du CIPAC, tandis que les négociations pour acquérir de meilleures rémunérations se poursuivent… Gardons espoir dans ce long cheminement !