J’aime plus Noël. Avant j’aimais Noël. Maintenant j’aime plus Noël. On m’aime plus, parce que j’aime plus Noël. C’est pas une raison. J’ai mes raisons.
Au fil de ses textes, Sophie Braganti nous emmène à contre-courant de la pensée dominante. Pourquoi faudrait-il aimer Noël ? quelle est cette injonction moderne à aimer l’esprit, la magie, la fête de Noël ; comment aimer ce melting pot de traditions qu’est Noël ?
Sophie Braganti nous donne à voir le côté plus sombre de la fête dans des textes à l’humour féroce qui s’enchaînent les uns aux autres comme autant de perles. Mais elle ne nous abandonne pas dans ce flot de pensées. Elle nous invite à tout déconstruire certes, mais pour mieux reconstruire. Noël peut se réinventer encore et encore, et la clef pour y arriver se trouve sans aucun doute dans l’altérité.
Nathalie Trovato illustre avec sobriété et élégance les textes. Ses linogravures, tantôt grinçantes, tantôt tendres, fonctionnent en résonance aux textes comme autant de scènes qui viennent l’augmenter.
« Les textes poétiques de J’aime (plus) Noël constituent un ensemble de tableaux de Noël. À contre-courant de la pensée dominante qui consacre « la magie de Noël », ils en présentent la face nord (ou la farce nord) ou le côté obscur. C’est parce que les livres lus à mon fils ont suscité des échanges, permis de développer un esprit critique et un partage dans les accords comme dans les désaccords, que ce livre est né.
Si l’on souhaite partager cette lecture avec un enfant, il sera préférable de choisir le moment où il se détache de l’attente du Père Noël pour l’aborder. La parole alors, pourra être donnée à l’enfant qui s’en détache et s’en dépassionne, capable de sourire et de rire à des scènes cocasses.
Le ton humoristique, les descriptions précises, l’inventaire déroulé devraient délier les langues et revisiter ce moment, qui a posteriori ne fait pas toujours l’unanimité.
Le lecteur est convié à évoquer ses souvenirs, tous ses souvenirs comme ses attentes. C’est une invitation à créer son propre Noël.» SB