Il existe un tableau de Claude Monet, « Matin sur la Seine » de 1896, qui tire vers l’abstraction son sujet naturaliste, bucolique. En peignant le reflet de l’air et de l’eau, Monet déplie une symétrie comme un test de Rorschach, à l’époque connu en tant que technique associative de taches d’encre. Il ne sera pas trop osé de voir dans ce tableau un appel au psychisme de la peinture, comme l’indiquent les associations synesthétiques qu’il provoque : « On sent la brume du petit matin en suspension au-dessus du fleuve. »
Par ses effets de transparence, par sa méthodologie sérielle, et par l’appel au diaphane, à ce qui s’imprime sur la rétine, Landon Metz s’inscrit dans l’impressionnisme, en le transportant ailleurs. Dans le double sens : il le déplace et il le transcende en traitant, de manière « inclusive », le tableau comme objet autosuffisant qu’il ancre dans son espace d’exposition.
Lire la suite en ligne, dans le catalogue du Prix Jean-François Prat 2019, pp. 36-47.