
Commissaire et critique, Émilie Flory développe une réflexion sur le régime contemporain des images à travers, notamment, les multiples expressions de réappropriation que déploient les artistes aujourd’hui autour de ces questions.
Directrice du centre d’art image/imatge de 2001 à 2015, elle en assure la direction artistique jusqu’en 2016. Après un an de bénévolat à San Francisco Camerawork, elle s’installe en indépendante et collabore avec des partenaires publics et privés (CNAP, Frac, centre d’art, musée, galerie, fondation) et mène différentes missions en remplacement (Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA, BBB centre d’art…). Émilie conseille des groupes de collectionneurs privés. À partir de 2020, elle accompagne des groupes en Rhône-Alpes avec Studio Ganek et en Nouvelle-Aquitaine avec le Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine.
Elle a, entre autres, assuré le commissariat des expositions personnelles de Marie Losier, Lynne Cohen, Loïc Raguénès, Heidi Wood, Éric Rondepierre, Paul Pouvreau, Delphine Balley, Laura Henno, David De Beyter, Nina Laisné, Joachim Schmid… Elle défend la jeune création et accompagne la scène émergente par ses textes, projets éditoriaux et curatoriaux (Annabelle Milon, David Coste, Enrique Ramírez, Gorka Mohammed, Michael Scoggins, Fanny Maugey, Rainier Lericolais, Ana Maria Gomes, Léonie Vanay, Florence Louise Petetin, Radu Comșa, Ana Safiatou Touré…).
Dans ses dernières expositions collectives, elle pose la question des racines et des déplacements migratoires (Entre fleuve et rivière, Ceux qui nous lient), des territoires de conflits, (No Shooting in this Area, Un point rouge dans la nuit), du travail (Activité permanente, Cadre Moyen, Melting Point), du cinéma et des notions de décor et de fiction (Hello Happiness!, L’espace des possibles, Le facteur sonne toujours deux fois, Le Pays d’en haut, L’Estran) ou encore les contre-cultures et la culture underground (Nothing Else Matters, God’s Nightmare, Heavenly Bodies, Powerhouse, We Can Turn The World Around). Elle aime que chacune de ses propositions porte du politique, qu’il soit poétique comme dans les interactions et les influences amicales dans le travail artistique ou en filigranes (We Are Happy Here in A Happy House, Hasta La Madrugada, textes en rédaction épicène…) ou plus frontale et nécessaire dans une vision du monde et de la société humaine.
À l’été 2017, elle est la lauréate de la résidence de recherche curatoriale Intersections à Madrid proposée par le CAPC, La Casa Encendida, La Casa de Velázquez, L’Acción Cultural Española et l’Institut français. De cette résidence découleront différents projets en France et en Espagne entre 2018 et 2023. En 2022, le Centre d’art et de photographie de Lectoure lui confie le commissariat de son festival d’été. En 2024, elle a travaillé avec The Alain Dister Estate sur deux projets : un workshop et une exposition à l’ENSA de Bourges et à La Box et une grande exposition monographique avec la ville de Mérignac Dister Sessions. Cette même année, elle débute une collaboration avec le duo Martine Feipel et Jean Bechameil.
Soutenir des artistes qui exposent peu en France reste au cœur de sa pratique.
Émilie Flory est née en Provence,
Connaît bien le mistral, la tramontane et le quartier de la Banane à Paris,
Écrit sur les artistes et pense des expositions depuis l’an 2000,
A fait rire Patti Smith en 2010,
Aime marcher la nuit,
A du mal à vivre sans musique.
emilieflory.fr
suivre sur instagram ici
Crédit photo : © Nathalie Mazéas