Né à Rennes, Colin Lemoine est écrivain, historien de l’art, directeur de collection, critique d’art et commissaire d’expositions indépendant(es).
Chargé d’études et de recherche à l’Institut National d’Histoire de l’Art, il fut associé au commissariat d’une exposition consacrée à Henri Focillon au Musée des beaux-arts de Lyon en 2004. Depuis, ses nombreux livres, articles et conférences, données à Stockholm, Montréal ou Düsseldorf, explorent les mythographies artistiques ( Antoine Bourdelle, Marcel Duchamp, Alberto Giacometti), les projections idéologiques (Auguste Rodin, Jacques Majorelle, Alberto Sorbelli, Adel Abdessemed) et les continents noirs (Dictionnaire de la pornographie, PUF, 2005 ; Dictionnaire de la mort, Larousse, 2010). Il a signé avec Jack Lang un ouvrage consacré à Michel-Ange (Fayard, 2012). Ses ouvrages Giacometti devant Bourdelle. De la conversion au reniement (Presses du réel, 2016) et Bernard Pagès, le chant des possibles (Ceysson éditions, 2020) ont été primés par l’Académie des Beaux-Arts.
Hexagonales ou internationales (Japon, Corée, Roumanie), ses multiples expositions, réservées à des artistes anciens ou contemporains, auscultent l’histoire des idées et convoquent aussi bien la littérature que la psychanalyse. À cet égard, en collaboration avec Marie-Pauline Martin, il a récemment sondé la postérité musicale, plastique et politique de Beethoven (« Ludwig van. Le mythe Beethoven », Philharmonie de Paris, 2016-2017) et sondé l’envergure sociale de l’architecture de Marc Barani (« Tenir Lieu », Cité de l’Architecture et du Patrimoine, en 2019). Il est membre de l’Association française des commissaires d’exposition. Il a consacré à Philippe Cognée une grande exposition au musée Bourdelle (« Philippe Cognée. La peinture d’après », 2023).
Ses travaux actuels portent sur Johan Creten, avec lequel il a publié une dizaine d’ouvrages, Philippe Cognée, Hélène Cixous, Elliot Dubail et Bernard Pagès.
Critique d’art, il tient une chronique à Artpress et à Connaissance des Arts. Il fut collaborateur régulier à la revue Pinault Collection, au Journal des Arts ainsi qu’à L’Œil.
Après avoir dirigé une collection chez Fayard (« Des vies »), il dirige une collection littéraire chez Flammarion (« D’après »), où il a publié des ouvrages de Marie-Hélène Lafon, Maryline Desbiolles, Raphaël Enthoven, Colette Fellous et Yannick Haenel (Prix Méditerranée, 2019).
Écrivain, il a publié dans la collection « Blanche » de Gallimard deux romans – Qui vive (2019) et Malgré (2023) –, salué par la presse (Le Monde, Libération, Esprit, La Libre Belgique, Le Figaro,…).
Il est chevalier dans l’ordre des Arts et Lettres.